Repenser l’avenir dans les organisations

Master Management de l'innovation et de la conception innovante

16 juin 2023

Intelligence artificielle, impression 3D, modèles d’affaires, plateformes collaboratives : l’innovation imprègne de plus en plus le monde de l’entreprise. Si elle est plurielle, son management peut s’avérer complexe. C’est dans ce contexte que le master MICI entre en scène. Pour comprendre les processus de gestion de l’innovation, apprendre à les déployer et gérer les processus de la conception innovante en mobilisant la théorie C-K.

Inno 2La théorie C-K (pour Concept-Knowledge ou concept/connaissance) permet de décrire et d’expliquer le raisonnement suivi par un concepteur lorsqu’il imagine et conçoit un objet nouveau – produit, service, processus. En plus de ce pouvoir explicatif, ce cadre théorique fournit des mécanismes génératifs puissants, qui permettent de surmonter les blocages intellectuels en augmentant ainsi la capacité de l’individu à innover.

Unique en son genre dans la formation continue, le master Management de l'innovation et de la conception innovante s’adresse ainsi à tous les acteurs de l’innovation, dans le secteur privé comme dans le public : responsables de R&D, managers de projets d’innovation ou en charge de la conception d’offres innovantes, animateurs de communautés, designers, entrepreneurs, etc.
 
Transversal, il s’agit d’un programme qui apporte des réponses concrètes au travers de cadrages théoriques, d’outils opérationnels, d’une équipe enseignante reconnue, avec une pédagogie riche : des cours avec des modalités variées (permettant de conjuguer au mieux vie professionnelle et études), des ateliers créatifs ou d’expérimentation, des visites de lieux inspirants et des déambulations, des séminaires avec des experts extérieurs, académiques et professionnels à la pointe de leur discipline. Et une dimension historique et unique grâce au musée des Arts et Métiers.

Les acquis du master

Si le M1 évoque plus volontiers des principes généraux tels que le management de projet, la gouvernance et responsabilité sociale des entreprises, la gestion des RH et des équipes ou encore la conduite du changement organisationnel, le M2, pour sa part, s’immerge totalement dans la thématique de l'innovation, avec des unités d’enseignement telles que :

  • Gestion de l'innovation
  • Entrepreneuriat innovant
  • Management de l’innovation collaborative (dynamiques internes et externes, visites de lieux, coaching d’équipe, etc.)
  • Financement de l’innovation
  • Management des projets d’innovation par enjeux
  • Animation d'un atelier de conception innovante
  • Organiser l'innovation de rupture : ambidextrie et gestion des projets d'exploration
  • Méthodes de créativité et nouveaux modèles d’affaires
  • Art et innovation responsable

3 QUESTIONS À ANNE BERTHINIER-PONCET, RESPONSABLE DU MASTER MANAGEMENT DE L'INNOVATION ET DE LA CONCEPTION INNOVANTE

ABPComment résumeriez-vous le concept de management de l’innovation et de la conception innovante ?

L’innovation est un sujet d’actualité pour les entreprises comme pour les organisations publiques. Dans le cadre du master MICI, nous abordons ce thème par l’angle de sa gestion car l’innovation est, par nature, incertaine et souvent sujette aux échecs. Il est important d’en comprendre les processus de conception, de développement, de diffusion et d’adoption. Dans ce master, on balaye toutes les fonctions du management de l’innovation : la gestion de projets innovants, en particulier disruptifs, leur financement, leur marketing, mais aussi sur la partie amont, les méthodes de créativité, la question de l’entrepreneuriat ou encore de l’intrapreneuriat, l’ouverture des processus d’innovation et l’intégration de nombreuses parties prenantes différentes, en externe comme en interne, la gestion des réseaux d’innovation et l’intégration dans des écosystèmes. Notre positionnement transversal nous permet de nous adresser à tous ceux qui, quel que soit leur secteur d’activité (privé, public, associatif, artistique), s’intéressent à l’innovation et souhaitent la mettre en œuvre dans leur organisation ou améliorer leur management actuel. Le plus de notre formation, outre le fait que nous adaptons nos enseignements aux contraintes professionnelles de nos élèves avec une grande diversité de modalités pédagogiques (hybride, cours du soir, en ligne, samedi), c’est l’angle original autour de la conception innovante et de la méthode C-K qui permet de concevoir des produits innovants ou très en rupture avec les modèles actuels et de piloter ces processus.

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Pourriez-vous nous donner un exemple concret ?

Cette méthode est utilisée autant dans des univers très industriels et technologiques, comme l’aéronautique, l’automobile ou le BTP, que dans le service public, l’ESS ou les industries créatives. Un exemple d’utilisation original : appliquer la méthode C-K pour revisiter les pratiques, les usages, le mieux-vivre et l’environnement à l’échelle d’un quartier comme le projet de la rue « Flowell » du groupe Colas. Cela permet de réfléchir de façon innovante aux interactions possibles entre l’usager, le véhicule et les infrastructures : une rue peut-elle devenir autonome ? En rapprochant le monde de la créativité de celui des connaissances, on peut aller plus loin dans la conception de produits très innovants et mieux gérer des problèmes complexes.

Quels défis pour demain en la matière ?

Plusieurs défis pour les innovateurs de demain !
Le premier, c’est d’aider et d’outiller les managers afin qu'ils puissent développer une innovation plus responsable et durable, à savoir intégrer les contraintes environnementales, sociales et sociétales dans la gestion de leur innovation au quotidien. Cette préoccupation est présente dans tous les cours de notre master où nous intégrons une approche très large de l’innovation.
Le deuxième défi, c’est de savoir comment intégrer efficacement toutes les parties prenantes dans les processus d’innovation. Nos organisations sont au centre d’écosystèmes qui rassemblent leurs partenaires habituels – fournisseurs, clients, partenaires financiers et institutionnels – mais aussi des acteurs moins directement saisissables tels que les citoyens, les communautés d’innovation, les acteurs publics. Savoir aujourd’hui comment mobiliser et intégrer toutes ces parties prenantes dans le processus d’innovation et inscrire l’innovation dans une démarche plus participative est un défi pour le manager de demain.
Enfin, troisième et dernier défi, c’est l’intégration des nouvelles technologies pour créer de la valeur ou des innovations de rupture tout en assurant la gestion quotidienne des activités d’innovation de l’organisation.