Master Prospective, innovation et management public
17 avril 2023
Le management public est aujourd’hui un incontournable des formations en sciences humaines et sociales. Si, dans les années 80, les méthodes de management du privé se sont peu à peu imposées au sein des organisations publiques, la recherche d’innovation est désormais présente dans les différentes dimensions du public : territoires, établissements, politiques. Dans le cadre de ces principes, l'objectif du master est de former des professionnels maîtrisant connaissances et pratiques dans les trois champs du master : la prospective, l’innovation et la transformation du management public.
Pour reconsidérer en profondeur leur manière de voir et de faire, les organisations doivent : 1) comprendre les grandes forces de transformation – politiques, économiques, sociales, environnementales – du monde qui les entoure ; 2) anticiper les enjeux que représentent les conséquences de ces transformations sur leurs activités, leurs modèles d’affaires, leurs métiers, leurs compétences ; 3) décider pour se préparer aux changements attendus et provoquer les mutations souhaitées.
Pour répondre à ces exigences, le master Prospective, innovation et management public propose d’appréhender toutes les techniques pour y parvenir, et ainsi :
- développer l’innovation dans l’action publique ;
- analyser des situations d’anticipation, concevoir, proposer et mettre en place un système d’anticipation et de prospective ;
- contribuer au développement de l’innovation et à ses processus ;
- accompagner la transformation des organisations ou des écosystèmes.
Pour qui et par quelles méthodes ?
Cette formation de haut niveau (entrée à bac+3/bac+4) s’adresse principalement aux candidats aux concours de la fonction publique désireux d’actualiser leurs connaissances et de valider un niveau master, aux personnes issues de la fonction publique territoriale ou nationale qui souhaitent s’adapter aux changements voire en tirer des opportunités d’action, enfin aux praticiens du secteur privé intéressés par la partie prenante publique (client, fournisseur, régulateur, lobbyiste).
Au cours de la formation, qui s’étend sur deux ans (compressible en un an si besoin), l’accent est mis sur :
- la dimension collective, collaborative et proactive au travers de nombreux travaux et ateliers ;
- l’ouverture sur les milieux professionnels et ceux de la recherche ;
- des travaux personnels permettant la montée en compétence et la professionnalisation de chacun des auditeurs.
3 QUESTIONS À MADINA RIVAL, PROFESSEURE DES UNIVERSITÉS ET RESPONSABLE NATIONALE DU MASTER
Pourriez-vous nous donner un exemple concret illustrant le triptyque de votre master : prospective, innovation et management public ?
Le 17 mars dernier, nous avons organisé une Master class sur le thème des transitions qui mettait en exergue la complémentarité des approches : prospective, innovation et management public. Dans un contexte d’urgence écologique, l’État et les collectivités locales doivent tout à la fois être capables d’anticiper, de proposer de nouvelles solutions et de déployer une forme d’action publique différente.
Que diriez-vous à un auditeur intéressé par votre master, mais qui serait réticent à y entrer par peur de trop de théorie et pas assez de pratique ?
Un master, c’est bien sûr la garantie d’un diplôme universitaire avec des enseignements en lien avec la recherche (et notamment le laboratoire Lirsa du Cnam). C’est également, dans notre cas, de nombreux professionnels de la prospective et de l’action publique qui interviennent pour témoigner et étoffer votre réseau. Ce sont enfin des outils concrets (facilitation, design, scenarii) qui sont présentés et que l’on s’approprie lors des travaux de groupe.
Que devient-on lorsqu’on est diplômé de votre master ?
À l’issue de ce master, les anciens élèves ont pu se spécialiser dans le secteur de l’innovation publique. Certains sont, par exemple, chargés de mission ou chef de projet en collectivités locales ou en ministère. Cela leur a permis d’acquérir une expertise transversale alors qu’ils étaient sur des métiers plus sectoriels. D’autres ont monté un cabinet de conseil en transformation publique. D’autres enfin ont passé des concours pour exercer des fonctions d’encadrement en administration.