Master Organisations et transitions vers un développement durable
29 mars 2023
© Illustration : Pixabay (Lead-Magnet : libre de droit)
Ce master permet de s’approprier les clés de lecture des transitions actuelles les plus importantes pour les organisations et d’être en mesure de les accompagner efficacement, voire de les anticiper dans une logique de performance présente et future. Avec quels outils ? Des concepts, démarches et méthodes permettant de concevoir, réaliser et piloter les transformations nécessaires pour un développement véritablement durable de l’organisation. Le parcours de master OTDD permet, en deux ans, d’acquérir une autonomie sur les aspects les plus influents pour les transitions des organisations vers un développement durable.
Il s’agit dans un premier temps de comprendre les problématiques de développement durable, depuis les concepts et principes jusqu’à la mise en œuvre effective et le contrôle. Il faut ensuite savoir penser de différentes façons, intégrer les dimensions environnementales, climatiques, sociales, économiques et normatives à des modèles de développement profondément renouvelés, voire pour certains en rupture. Cette approche vise dans un troisième temps à faciliter l’inclusion des principaux enjeux des transitions pour les acteurs (entreprises, institutions, territoires, collectivités locales, association, ONG, administrations) ou pour la commande publique via les prescripteurs. Une large place est faite à des études de cas et des mises en situation.
In fine, le parcours permet de renforcer et d’étendre la capacité de ses participants à développer un dialogue constructif entre prescripteurs, consultants et acteurs, et à développer une aptitude à anticiper l’émergence des métiers de demain.
Ce que l’on trouve dans le master
Ce diplôme (entrée à bac+3/4) s’adresse à un public de managers, de dirigeants et de consultants souhaitant combiner les dimensions environnementale, climatique, sociale et économique dans la gestion de leur organisation pour contribuer à leur transformation. Si le M1 propose des enseignements généralistes comme les théories et les formes des organisations, les principes généraux et les outils du management d'entreprise, ou encore la conduite du changement organisationnel, le M2 entre plus profondément au cœur du sujet en combinant :
Des unités d’enseignements essentielles pour aborder et traiter les transitions…
- Projets de développement durable dans les transitions écologiques, sociales et économiques
- De la transition climatique à la transformation organisationnelle
- Évolutions des modèles de développement et stratégies d’acteurs
- Risques, crises et décision : piloter l'organisation en transformation
- Devenir des organisations : nouveaux concepts, nouvelles pratiques
- Méthodes prospectives et compétences pour le développement durable
… et une individualisation des parcours par le choix d’unités optionnelles comme, par exemple :
- Dynamiques collaboratives de l'innovation
- Gestion de la diversité en ressources humaines
- Prospective des métiers et des compétences : méthodes et pratiques
- Développement durable et territoires
- Développement durable et transition écologique du secteur culturel
3 QUESTIONS À ANNE ROUBELAT, MAÎTRE DE CONFÉRENCES ET RESPONSABLE DU MASTER
Pourriez-vous nous donner un exemple de transformation concret résumant l'intitulé même de votre master ?
Pour vous donner une réponse très concrète et ancrée dans l’actualité, je vous propose de vous parler des travaux des auditeurs des premières promotions. Le premier diplômé du master a, par exemple, développé une analyse stratégique de trajectoire de développement qu’il a confrontée à une enquête de terrain auprès d’acteurs et de prescripteurs du secteur du transport pour traiter la contribution du deux-roues motorisé à la mobilité durable en France. D’autres études de cas très concrets portent sur un modèle durable de développement de data centers dans l’Hexagone, sur la conception et les modalités de mise en œuvre d’une trajectoire de transformation d’une activité agricole en activité duale d’agriculture et de production d’énergie (biomasse, photovoltaïque, éolien, méthanisation), sur la saisie par les organisations des opportunités stratégiques créées par les normes ESG (ndlr. environnementaux, sociaux et de gouvernance), sur le montage et le financement de projet de développement durable sur un territoire donné… Ces quelques exemples présentent un aperçu de la variété des problématiques que les auditeurs souhaitent traiter. Le parcours de master permet de compléter leur capacité d’analyse et de renforcer leur outillage méthodologique pour le faire.
Lire la suite de l'entretien avec Anne Roubelat
Que diriez-vous à un auditeur intéressé par votre master, mais qui serait réticent à y entrer par peur de trop de théorie et pas assez de pratique ?
La maîtrise des principales notions est essentielle pour franchir un cap en matière de transformation. L’approche pédagogique résolument adossée à des études de cas et des mises en situation est très progressive et permet de s’approprier par différentes modalités d’enseignement les principales dimensions des transitions. En particulier, une des richesses du parcours est la complémentarité et le dialogue entre la plupart des unités d'enseignement qui permettent une mise en lumière des notions et méthodes par des facettes variées facilitant leur appropriation. Ces choix pédagogiques accroissent significativement les capacités d’analyse, notamment par l’entraînement à la pratique permanente du changement d’échelle, du changement de point de vue et de la mise en perspective temporelle.
Que devient-on lorsqu’on est diplômé de votre master ?
Les auditeurs deviennent des acteurs responsables à forte capacité réflexive pour les organisations et les transformations vers un développement durable. Je dirais que les auditeurs, qu’ils soient managers, gestionnaires, prescripteurs ou consultants spécialisés se donnent à l’issue du parcours OTDD les moyens d’être résolument et durablement ancrés dans notre époque en participant à la construction responsable du monde de demain dans leurs pratiques quotidiennes. Pour conclure brièvement, j’ajouterais que notre cursus constitue un complément idéal pour les spécialistes d’un domaine et un prolongement à forte valeur ajoutée pour les généralistes.